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Territoires : emplois et résidents (1/2) (15 11 2016)

Nous proposons, aujourd’hui et demain, cette note d’analyse de Mme Catherine Sourd, publiée le 9 novembre 2016 sur le site de l’INSEE (cliquer ici pour accéder au site de l’INSEE)

 

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1622.html

 

Résumé

En 2013, comme en 2008, les zones d’emploi autour des grandes agglomérations concentrent les arrivées d’emplois, qu’il s’agisse de créations ou de transferts. Elles sont, notamment, attractives pour les travailleurs qualifiés. Malgré des difficultés économiques, certains territoires du nord de la France, à la périphérie de la métropole de Lille, bénéficient toujours d’arrivées d’emplois. Lorsqu’elles sont dotées d’atouts naturels et résidentiels, et d’équipements suffisants, les zones littorales et certaines zones d’emploi éloignées des grandes villes sont prisées par les retraités. Cependant, la façade atlantique perd un peu de son attractivité entre 2008 et 2013. Les zones d’emploi proches des grandes agglomérations offrent un cadre de vie et des possibilités de logements recherchés par les actifs mobiles et leurs familles. À l’inverse, une centaine de zones d’emploi offrent moins de possibilités pour travailler et d’agréments pour résider. Elles sont souvent éloignées des grandes villes ou situées dans le quart nord-est de la France.

Sommaire

Attirer des emplois et des consommateurs

 

 

Le développement des territoires est favorisé par l’arrivée d’activités nouvelles, emplois ou entreprises. Ces arrivées peuvent être mesurées par les emplois créés dans la sphère productive, qu’ils soient qualifiés ou non. Par ailleurs, l’arrivée de résidents, vue ici sous l’angle des retraités et des personnes qui travaillent en dehors du territoire (appelés les « navetteurs »), stimule l’économie de la zone d’emploi : les revenus qu’ils dépensent soutiennent les emplois locaux. Ces ressources nouvelles pour le territoire sont approchées via quatre indicateurs (sources et définitions) qui positionnent les zones d’emploi françaises les unes par rapport aux autres. Cette analyse complète et enrichit une précédente étude [Sourd, 2012], grâce à une nouvelle définition des indicateurs qui sont ici mesurés à deux dates, en 2008 et en 2013.

Les grandes agglomérations concentrent les arrivées de travailleurs qualifiés

Les seize zones de plus de 230 000 emplois, où se situent les plus grandes agglomérations, concentrent les arrivées d’emplois, en particulier celles de travailleurs qualifiés. Ces zones d’emploi bénéficient d’une dynamique économique très favorable et d’un positionnement sur des activités à forte valeur ajoutée. Entre 2008 et 2013, l’emploi total y a progressé de 3 %, alors qu’il est resté stable sur le reste du territoire.

Dans les zones d’emploi de Toulouse, Paris et Lyon, plus de 5 emplois sur 1 000 du secteur privé sont occupés par des actifs qualifiés arrivés dans l’année, soit deux fois plus que la moyenne française. Rennes, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Grenoble et Lille sont, de même, bien au-dessus de la moyenne.

Les actifs qualifiés rejoignent également des pôles d’activités, comme Saclay, zone d’emploi proche de Paris, qui compte 500 000 emplois toutes activités confondues, et Sophia-Antipolis, dans la zone d’emploi de Cannes-Antibes (170 000 emplois). Dans ces deux zones, le taux d’arrivée des actifs qualifiés est supérieur à 5 pour 1 000. Ces pôles d’activités réunissent industries de pointe, universités et centres de recherche.

Certaines zones d’emploi plus spécialisées comme Aix-en-Provence (microélectronique), Clermont-Ferrand (pneumatiques) et Pau (Recherche et développement) accueillent des travailleurs aux compétences adaptées aux activités locales. Le taux d’arrivée d’actifs qualifiés y atteint 4 pour 1 000. Dans les départements d’outre-mer (DOM), la zone d’emploi de Kourou (10 000 emplois) attire une forte proportion d’actifs qualifiés (7 pour 1 000), au-dessus de celle des plus grandes agglomérations. Cherbourg-Octeville connaît un regain d’attractivité (taux d’arrivée de 4 pour 1 000 en 2013), grâce notamment au nucléaire avec la construction du réacteur de Flamanville, mais aussi grâce au renouveau de l’industrie navale.

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